Ce rapport évalue l'impact potentiel de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) sur l'économie, la structure des échanges et le développement social de Madagascar. Il constate que, si les effets immédiats sur le commerce des marchandises peuvent être modestes, il existe des opportunités significatives de croissance dans le secteur des services, en particulier le tourisme, et le commerce numérique.
L'adhésion à la ZLECAf pourrait augmenter les importations totales de Madagascar de 0,1 %, ce qui pourrait être accompagné d'une réduction des recettes tarifaires. Cependant, cette augmentation serait compensée par des augmentations potentielles des exportations vers des pays tels que le Maroc et le Nigeria, en particulier dans des secteurs tels que la pêche, les textiles et l’habillement, le cuir et les produits du bois. Ces gains à l’exportation pourraient avoir un impact positif sur l'emploi et la réduction de la pauvreté.
Le rapport souligne également l'importance du commerce numérique dans le cadre de la ZLECAf, en insistant sur la nécessité d'améliorer les infrastructures et de développer les compétences numériques à Madagascar. En outre, il identifie les impacts sociaux et environnementaux potentiels, tels que l'amélioration de la sécurité alimentaire, l'augmentation des opportunités d'emploi et les défis potentiels liés à la pêche, à la déforestation et aux émissions dues au transport.
Sur la base de ces conclusions, le rapport recommande plusieurs actions politiques pour Madagascar, notamment en ce qui concerne l'accès au Fonds d'ajustement de la ZLECAf ; l'amélioration de la facilitation des échanges ; le renforcement de l'offre touristique sur le marché africain ; l'attraction d’investissements stratégiques ; et l'amélioration des capacités commerciales numériques. Il suggère également des mesures visant à atténuer les effets sociaux et environnementaux négatifs, telles que le soutien à la diversification agricole ; la fourniture de services aux femmes ; et l'élaboration de politiques sectorielles pour relever les défis climatiques.