Le présent document s’interroge sur les conséquences potentielles de la foresterie communautaire sur la pauvreté rurale. Alors que le développement des forêts communautaires n’en est encore qu’au tout début au Cameroun, l’information disponible, bien que limitée, indique une tendance claire. Les communautés des premières forêts communautaires avaient tendance à distribuer les bénéfices sur une base individuelle, entraînant un comportement de consommation rapide. Les expériences plus récentes, toutefois, montrent que les communautés cherchent à mettre en place des systèmes organisationnels et de prises de décisions plus complexes qui pourraient rendre service à l’ensemble de la communauté et avoir un effet multiplicateur non négligeable. A partir de quatre études de cas, ce document conclut que la foresterie communautaire a le potentiel de contribuer de manière positive à l’amélioration des conditions de vie en milieu rural et au recul de la pauvreté. Mais pour cela, plusieurs conditions doivent être respectées et notamment une protection légale contre les « incursions » de l’extérieur, une propriété communautaire de l’organisation et du processus de planification, des compétences disponibles en matière de gestion et de savoir-faire technique et un accès au financement.